Les faits

Les faits Ministère publicTribunal de PoliceCour d’Appel

Les personnages

ACTIVISTE 1 et ACTIVISTE 2 collent les pages du rapport du GIEC pour alerter les autorités vaudoises. 
Nikoko filme la scène
M. DGIP, représentant de la Direction générale des Immeubles et du Patrimoine,  porte plainte. 
La DGIP retirera sa plainte lors de l'audience de la Cour d'appel suite au versement, par ACTIVISTES 1 et ACTIVISTE 2 de 120 francs chacun·e pour les frais de nettoyage. 

L’ACTIVISTE 2 raconte l’action collage GIEC

Le collage

Le mercredi 18 août 2021, nous nous sommes retrouvé·e·s vers 13h sur la place du Château. Avec ACTIVISTE 1, nous avons collé une quarantaine de pages du rapport du GIEC pour les décideurs sur le Château et le muret devant celui-ci.

Cette action faisait suite à l’action d’une médecin la semaine d’avant à Berne et visait à demander à ce que le Conseil d’État lise ce rapport et prenne les mesures appropriées.

Nous avons utilisé de la farine et de l’eau, colle qui part facilement, et évité de coller sur la molasse. Nous avions décidé où coller après observation et discussion entre nous, de façon à ne pas endommager ce bâtiment historique. Nous avons collé à hauteur d’enfant, où toute personne peut poser ses mains sur le mur ou carrément s’asseoir sur le muret, donc clairement sur des surfaces qui ne sont pas à risque.

Nikoko filmait.

Arrestation

Nous avons été arrêté·e·s  autour de 13h30. Ce sont d’abord les agent·e·s de la police de Lausanne qui nous ont arrêté·e·s. Comme l’esplanade du Château est un territoire cantonal, iels ont appelé·e·s leurs collègues de la gendarmerie. Ces dernier·e·s nous ont retenu·e·s pendant encore 1h, le temps de prendre nos identités et d’attendre les ordres pour savoir s’iels devaient nous amener en zone carcérale à la Blécherette ou si un rendez-vous ultérieur nous serait donné pour être interrogé·e·s.

Je me rappelle très bien que pendant qu’on attendait sur l’esplanade, un des policiers ou gendarmes a pris le temps d’expliquer à M. DGIP, venu constater le collage, que c’était à base de farine et d’eau. Tout le monde était donc au courant que c’était de la colle « lavable ».

Après une attente de 2h30 sur l’esplanade, nous avons été amené·e·s vers 16h dans un fourgon avec trois agent·e·s où nous avons eu droit à une fouille à nu par deux agent·e·s pendant plus de 30 minutes par personne avant d’être placé·e·s en cellule individuelle. Pour l’anecdote, la gendarme qui m’a fait la fouille à nu avait un écusson Chablais sur son uniforme et elle m’a dit qu’elle était effectivement venue en renfort !

La mise en cellule a nécessité un inventaire complet de mon sac et l’obtention du code IMEI de mon portable. Apparemment, je n’avais pas le droit de refuser. Parce que je refusais, il y a eu montée de ton des deux gendarmes qui faisaient l’inventaire et l’intervention d’un troisième pour l’obtenir. C’est la procédure : je pourrais être en possession d’un portable volé et recherché. J’ai plié.

Pourquoi une telle explosion de moyens alors que nous avions «sagement» attendu la police quand une employée nous a dit qu’elle les appelait et que nous avons donné notre identité à la Police de Lausanne. Il n’y avait visiblement pas de danger à nous relâcher et nous convoquer ultérieurement.

Interrogatoire

Vers 18h courts interrogatoires. ACTIVISTE 1 et NIKOKO ont répondu « Je n’ai rien à déclarer » à toutes les questions comme à chaque interrogatoire de ce type. Pour ma part, j’ai expliqué les motifs de cette action.

Nous avons été libéré·e·s à 18h30, après 5 heures d’arrestation.

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